vendredi 4 novembre 2011

Topless Gender

infrarouge.chAlexandra Shevchenko, économiste et co-fondatrice de Femen :

« Lorsque n'importe quelle fille va protester, elle devient belle ; lorsqu'elle est topless, lorsqu'elle enlève ses chaînes, elle devient belle, magnifique, à l'intérieur et à l'extérieur. »

Une autre membre de Femen dans un spot quelques minutes plus tard :

« La grande différence entre les féministes occidentales et nous, c'est que nous assumons pleinement notre féminité : nous en faisons une arme de guerre ! En Occident, elles rechignent à utiliser leur corps et leur beauté pour atteindre leur but. J'espère que dans un avenir proche, on parlera des féministes comme des femmes belles et séduisantes, et non pas comme des femmes voulant ressembler à des hommes, reniant et dévalorisant leur féminité. »

Salika Wenger, conseillère municipale à Genève, à Femen :

« N'avez-vous pas l'impression que l'on vous regarde plus que l'on ne vous écoute ? C'est là que je suis un tout petit peu gênée. »

Salika exprime-t-elle sa peur en tant que femme ? Est-elle moins jolie qu'Alexandra, vraiment ? Est-ce un problème, le motif d'une guerre possible entre les femmes et les hommes ? Relisons notre manuel de développement personnel, p. 105 :

« […] Le guerrier possède le contrôle. Il ne s'agit pas de contrôler d'autres êtres humains mais ses propres émotions, son propre moi. C'est lorsqu'on perd le contrôle qu'on réprime ses émotions. La différence entre un guerrier et une victime, c'est que cette dernière réprime ses émotions tandis que le guerrier les réfrènes. La victime les réprime parce qu'elle a peur de les exprimer. Se réfréner n'est pas la même chose que de réprimer. Se réfréner signifie contenir ses émotions puis les exprimer au bon moment : ni avant, ni après. »

Don Miguel Ruitz est l'auteur des Quatre accords toltèques, Poches Jouvence, 2005, Thonon-les-Bains. Sur le même thème, il y a aussi cette nouvelle pièce de théâtre écrite par Nancy Hustion et créée à Lausanne ce mercredi 2 novembre, Klatch, avec Chloé Réjon, mais je crains que cette brouille entre les genres soient encore plus confuse et meurtrière sur la scène du Kléber-Méleau : Nancy et Philippe Mentha tombent dans le piège — et le public avec ! — de s'enfermer dans ce qu'ils veulent dénoncer. Nancy H* est-elle le clone, version intello, de Christine Boutin ? [Photos : Alexendra Shevchenko, et Klatch, créé le 2 novembre 2011 au Théâtre Kléber-Méleau, décor de Jean-Marc Stehlé.]

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